Les garagistes aident à économiser plus de 1000 tonnes de CO2

Réparer au lieu de remplacer

Les garagistes aident à économiser plus de 1000 tonnes de CO2

2 février 2023 agvs-upsa.ch - Réparer au lieu de remplacer : Cette tendance s'impose de plus en plus dans le secteur automobile. Et selon une étude d'Axa, des économies massives de CO2 sont ainsi possibles.

rep-artikel-1.jpgRéparer au lieu de remplacer, c'est ainsi que les garagistes contribuent également à économiser du CO2. Source : médias de l'UPSA

pd/jas. Rien qu’en réparant systématiquement les pare-brise et les pare-chocs au lieu de les remplacer, on pourrait réduire de plus de 1000 tonnes les émissions de CO2 chaque année en Suisse. AXA s’engage pour une plus grande durabilité dans les ateliers, grâce à une évaluation destinée aux entreprises de carrosserie et à un label sectoriel qu’elle a contribué à mettre en place. Réparer au lieu de remplacer: cette tendance a gagné le secteur automobile. Pourtant, les statistiques des sinistres montrent qu’AXA, premier assureur automobile de Suisse, prend en charge chaque année, à elle seule, le remplacement de quelque 8000 pare-brise, alors qu’une réparation serait possible. Au total, ce sont quelque 40'000 pare-brise qui seraient directement remplacés en Suisse. D’après une analyse de l’Empa mandatée par AXA, remplacer un seul pare-brise revient à émettre 15,3 kilos de gaz à effet de serre (en équivalents CO2) de plus qu’une réparation. Et comme le montrent des calculs d’AXA, recourir systématiquement aux réparations permettrait d’éviter chaque année plus de 600 tonnes d’équivalents CO2.

La situation est similaire avec les pare-chocs: dans toute la Suisse, environ 30'000 pare-chocs sont remplacés d’emblée au lieu d’être réparés après un dommage.Selon l’analyse de l’Empa, le remplacement d’une seule pièce occasionne 14,5 kilos d’équivalents CO2 de plus qu’une réparation. Ici aussi, plus de 400 tonnes pourraient être évitées. «Si les pare-brise et les pare-chocs étaient systématiquement réparés, 1000 tonnes d’équivalents CO2 pourraient être évitées chaque année en Suisse. Cela correspond aux émissions de CO2 dues à un trajet de près de 3 millions de kilomètres effectué avec un véhicule à essence moyen, soit 75 fois la circonférence de la Terre», explique Marcel Stettler, responsable des partenariats avec les entreprises de carrosserie chez AXA.

rep-artikel-abarth.jpgSource : médias de l'UPSA

Ces fortes émissions de CO2 tiennent essentiellement à la fabrication et à l’élimination des composants. «Dans la cas de la production de pare-brise, par exemple, la quantité d’énergie nécessaire pour fabriquer le verre est particulièrement importante», explique Roland Hischier, du laboratoire Technologie et société de l’Empa. Afin d’accroître le taux de réparation, AXA Suisse a récemment conçu une autoévaluation à l’intention des ateliers de carrosserie suisses. À l’aide d’un questionnaire en ligne, les carrossiers peuvent ainsi évaluer le degré de durabilité de leur travail. Ils reçoivent aussi des conseils pratiques pour rendre la réparation plus durable. Il peut s’agir des outils les plus appropriés ou de suggestions de cours de perfectionnement, par exemple. «Notre objectif est d’encourager les ateliers à privilégier autant que possible la réparation des pièces défectueuses et de renoncer ainsi aux pièces de rechange inutiles. Le savoir-faire technique est essentiel pour y parvenir», affirme Marcel Stettler.

Le potentiel est énorme. Bien entendu, de nombreuses entreprises font déjà preuve d’exemplarité. Ainsi, une étude d’AXA de 2021 révèle que près de 70% des garages et des ateliers de carrosserie interrogés estiment important, voire très important, de miser sur des réparations respectueuses de l’environnement. Néanmoins, AXA est d’avis que le taux de réparation dans le secteur pourrait être multiplié par deux au total. Et Marcel Stettler est convaincu que ce taux pourrait même tripler en ce qui concerne les pare-brise. Ainsi, il ressort d’une étude de 2021 que 60% des clientes et des clients d’AXA optent d’ores et déjà pour une réparation plutôt que pour un remplacement. Il faut toutefois leur rappeler l’utilité d’une réparation pour l’environnement et le fait que celle-ci équivaut à un remplacement.

rep-artikel-2.jpgSource : médias de l'UPSA

Grâce aux connaissances et à l’expertise du personnel de l’atelier, un dommage de faible importance peut souvent être réparé complètement en quelques heures et sans perte de qualité. De plus, cette option réduit les coûts, un aspect décisif à l’heure où les pièces de rechange sont de plus en plus chères: «Encourager les réparations chaque fois qu’elles sont possibles sur le plan technique est bénéfique non seulement à l’environnement, mais aussi aux ateliers, à la clientèle et pour nous en tant qu’assureur. Bien sûr, nous ne faisons aucun compromis sur la qualité», déclare Marcel Stettler.
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